La veille, j’avais mentionné à Éric qu’on avait un jeune coureur avec un grand potentiel dans le groupe. Physiquement, rien de frappant, une stature moyenne et une musculature similaire à la plupart des ados de son âge. Il était mince, pas de gras, pour un cycliste sur route, c’est déjà ça! Souriant, il ne semblait pas se prendre trop au sérieux. Pas de trace d’égo surdimensionné en vue, rien de ça. Il était toujours très attentif aux informations et instructions qu’on lui transmettait. Son attitude en générale était excellente. Cependant, il semblait doté d’une plus grande capacité de concentration que les autres. Il me semblait aussi plus déterminé et plus résistant à la douleur que procure les efforts intenses et répétés, comparativement aux autres jeunes de son âge. C’était là, je crois, toute la différence. Nous avions bien une quinzaine de jeunes assis dans cette classe à suivre avec pour la plupart beaucoup d’attention, les histoires qu’Éric racontait. Éric a une façon bien à lui de s’exprimer. Il était à l’époque, le coach le plus en vue et le plus respecté en cyclisme au Québec. Il l’est surement encore aujourd’hui. Deux heures à raconter des anecdotes et à répondre aux questions des jeunes et moins jeunes, le gars était pas que intéressant mais aussi très généreux. Après avoir remercié notre invité spécial pour sa grande générosité et, après que nos jeunes aient quitté, j’ai invité Éric, parents et amis et ceux en âge légal, à la Baratte pour une bonne bière comme il se doit. Mais avant de quitter la salle de classe, Éric me dit « C’est celui qui était assis en deuxième rangée, troisième bureaux en partant de la droite. » Euh…quoi? « Le jeune, celui avec le grand potentiel, c’est lui. » Je ne lui avais jamais nommé, ni décris, ni pointé le jeune homme de quelconque façon. C’était une classe théorique, pas de test physique, pas de concours.
« Mais comment t’as su?! »
« Je l’ai vu, c’est tout. »
C’était bien lui. Pourb et moi étions pas mal impressionnés. Lui-même ancien cycliste ayant connu les victoires, Éric savait reconnaitre les qualités qui faisaient un champion (en devenir). Des qualités qui ne sont pas que physiques. Il en avait vu d’autres avant lui. Rapidement, notre jeune cycliste a eu du succès. Il en a remporté des courses et il est devenu Champion, confirmant ce qu’Éric savait déjà. Je n’ai jamais raconté cette anecdote à Guillaume avant aujourd’hui.
Une fois à la brasserie, j’ai appris qu’Éric ne buvait pas d’alcool! En fait, il n’avait jamais bu une seule bière de toute sa vie. Pas une goutte! ben tabar!
Je jette un œil, de temps à autre, sur le monde cycliste. Quand y’a un truc intéressant, je m’y attarde un peu plus. Au-delà de la mauvaise presse qu’il a reçu depuis des années, il y’a de vrais athlètes. Des athlètes passionnés, super entrainés oui, mais nourris aux mêmes aliments que vous et moi (Ce ne sont pas tous des dopés!). Ils sont plusieurs avec beaucoup de talents et des capacités de résistance à l’effort pas mal plus grandes que celles de l’athlète du weekend. Parmi eux, en 2018, j’ai accroché sur la vidéo d’un jeune fonçant à vive allure, la tête dans le guidon, les mains sur les cocotes (tournées vers l’intérieur de manière très prononcée!?) et les jambes qui moulinent avec une puissance et une aisance peu commune. Quand on le regarde tourner les pédales, on a l’impression qu’il fait partie de la bécane « On lui a greffé un vélo! ». Éventuellement, j’ai commencé à le suivre un peu plus et à écouter de ses entrevues. Son entourage l’avait bien sûr repairé et compris avant nous tous, c’est un phénomène! Au delà de la génétique, on reconnait les mêmes qualités que chez notre jeune phénomène de l’époque. Alors, retenez bien ce nom - Remco Evenepoel. - « Hein? Comment je sais ça? Je l’ai vu, c’est tout. »…Ouen, pas mal plus facile à « voir » suite aux faits accomplis. Je vous invite à découvrir et à suivre son parcours déjà exceptionnel.
Mais vraiment, qu’est-ce qui fait de ces athlètes des champions? Qu’elle est la recette? Est-ce qu’il y’en a une recette et, une seule? Pourrait-elle servir à d’autres personnes et dans d’autres domaines? Est-ce qu’on possède tous en nous ces mêmes capacités et ressources? Sans devenir un champion ou une championne reconnue, pourrait-on en profiter dans notre vie de tous les jours? Et si on leur demandait?
Pourrait-on modéliser ces champions? –« Tenez madame. Votre fille n’a qu’à suivre cette recette. C’est celle de Clara Hughes. Elle s’assure ainsi d’avoir du succès! » Bon, dit comme ça j’admets, ça a l’air un peu flyé. Mais, pourquoi pas!?
Qui sait, peut-être pourrais-je bientôt vous dévoiler les recettes gagnantes que champions et championnes voudront bien nous partager? À suivre…
Jacques (Jack) Pilon, Coach Personnel
Maitre-Prat. (PNL), et Spécialiste en entrainement personnel (PTS)
Je combine entrainement sportif et programmation neurolinguistique pour vous aider à atteindre votre plein potentiel physique, mental et émotionnel.